Expositions


Exposition peintures et monotypes


12 au 27 janvier 2007, Ateliers Terreaux, 2a rue Sainte Marie des Terreaux, 69001, LYON

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L’évolution de mon métier d’illustrateur documentaire jeunesse m’a conduit à m’interroger sur la pertinence des images et des sujets que j’étais en mesure de proposer aux éditeurs. L’expérience de ma collection grandeur nature chez Hachette Jeunesse (3 ans de travail) anéantie en trois mois de non vente, a confirmé ma profonde motivation à changer de registre, à retrouver les rivages enfouis de ma jeunesse, à rechercher d'autres propositions formelles, plus personnelles.
L’idée que la peinture est redevenue un mode de perception du monde de nouveau à ma portée, un échange de pensées plastiques pures, dictées par la seule nécessité de faire et non plus de produire; que la compréhension intime de la peinture m’est devenue indispensable, ( l’exposition de Georges Braque, à Lyon, a été à cet égard déterminante), l’idée principale, aussi est d’affronter son propre corps comme objet d’interrogation plastique, redécouvrir une gestuelle, un affrontement avec la trace abstraite au départ qui peut procurer une émotion intense;..l’idée aussi que la seule peinture peut donner se sentiment absolu d’être maitre de son temps, de ne jamais se répéter... D'ouvrir toujours d’autres possibles....

Tout s’est cristallisé cette année, du temps, un atelier prêté aimablement par des amis, un support pauvre et libre dans son format, ( le papier kraft),une idée simple s’est imposée à moi, une peinture chaque jour...
Petits croquis sur le carnet avant, assemblages divers de doc, on agrafe le kraft au mur, on prépare les 9 à 10 assiettes de pigments et l’on s’arrête quand celles ci sont vides.

Trois thèmes se sont imposés à moi :
  • des paysages, environ de 4 à 8 heures de travail ininterrompu.
  • des nus en relation avec la nature, deux jours de peintures... jamais plus.
  • l’homme et l’animal.

Quatre parties dans l’exposition :
  1. les toiles 1 à 3, comme une métaphore de la peinture classique, inspirées par l’actualité, photos de presses divers (guerre des Balkans, rapport nord sud, etc...)
  2. les papiers kraft marouflés sur toile : d’abord le corps comme sujet de peinture, mes univers de formes, l’instantanéité du geste...
  3. les peintures abstraites, recherches couleur faites d’après des petits croquis noir et blanc d’il y a une vingtaine d’année.
  4. les monotypes : sélection d’un travail réalisé cette année ; dessin rapide, basé sur le trait, libre, les couples comme sujet principal, le dessin comme une métaphore du désir, d'après de nombreuses recherches personnelles, carnet de croquis, lavis d'encre...
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Exposition "Corps à corps"

Peintures, eaux fortes et monotypes
18 au 31 octobre 2008, Ateliers Terreaux, 2a rue Sainte Marie des Terreaux, 69001, LYON

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Remplir un espace, celui de la peinture... Espacement des corps entre eux, jeux des lignes et des formes entre elles comme une stratification dans le format...
Couches successives de la matière picturale, lente élaboration, repentirs, lutte entre couleur et dessin, jusqu’à l’équilibre final...

"un tableau ne supporte pas les trous et, dans le jeu subtil qui oppose à son oeil un spectacle étagé en profondeur, le motif, et une surface unie, la toile, le peintre ne fait jamais que ravauder à mesure les échappées qui se font jour dans la poursuite de son objet - la façon dont la toile “ repousse” ici, ou la façon dont, ailleurs, un ton se creuse indûment - si bien que, constitué de ces incessants refixages, son travail n’est autre, finalement, que le long détour qui lui permet de retrouver à terme, dans l’égalité des tons et des valeurs, ce morceau uni et plat que la toile brute était au départ"

Extrait de l’Autoportrait au visage absent de Jean Clair, éditions Gallimard.




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Voir le site Atelier Terreaux, Terre à Feu

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Salon de Lyon et Sud-Est


6 au 29 novembre 2009, Palais des expositions, quais de Bondy, LYON 5e

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Voir le site Salon de Lyon et Sud-Est

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Gravures


9 au 30 avril 2010, Galerie l'Antilope, 99 rue Bossuet, 69006 LYON

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L’eau-forte , gravure en creux, en opposition avec la gravure en relief, bois, linogravures) est le résultat d’une alchimie assez bizarre quoique inchangée depuis des siècles même si les pratiques de l’estampe ont beaucoup évolué.....
Il s’agit toujours d’une plaque de cuivre ou de zinc, polie, que le graveur recouvrira d’un vernis qui en séchant deviendra dur. Il s’agit toujours, après, d’une lutte pour faire venir un dessin sur la plaque.... la pointe sèche découvre juste le cuivre, laisse des sillons, des tailles, points, contre- tailles, pointillés, etc... et si cette liberté que représente cette facilité d’aller et venir sur le cuivre est très agréable, le plus dur reste à faire.....
La morsure par l’acide creusera plus ou moins le cuivre suivant le temps d’exposition de la plaque au mordant...de 10 minutes à plus d’une heure (protection des zones les plus claires par un vernis à recouvrir).
Ainsi, avec le même outil de départ, ou peut obtenir par le travail de l’acide, plusieurs profondeurs et largeurs de trait, créant les espaces voulus par le graveur qui à l’impression se révéleront pleins de promesses d’expression ou de désillusion... Traits pas assez mordus, chaîne de taille interrompue, crevé, manque, reprise hasardeuse, traits disgracieux... On peut corriger difficilement, gratter, brunir (écraser le trait) , repolir, revernir, refaire une taille, remordre, deux, trois fois...

Dans les gravures exposées, deux techniques sont à l’oeuvre, le trait et l’aquatinte (qui fut inventée pour reproduire le lavis d’encre). Ecriture plus picturale, elle donne les nuances de gris, elle dialogue avec le trait....
Après l’ensemble des morsures successives, le graveur enlève les vernis, et découvre sa plaque, un moment toujours particulier...

Vient l’épreuve de l’encrage et du tirage ( multiple, propre de la gravure) qui peut à lui seul faire basculer dans la médiocrité une gravure ou lui donner son point d’équilibre...
Le graveur peut jouer sur plusieurs points, déjà la qualité et couleur des noirs, froids ou chauds, l’essuyage de la plaque, entièrement nettoyée (paumée) ou sur certaines zones, laisser une fine couche d’encre.. le papier ensuite, connaître sa presse, recommencer... Un tirage réussi pour cinq à six décevants...

La dernière série, celles des rivières ( en correspondance avec mes peintures récentes) ne fonctionnait pas en noir, trop sévère, j’ai donc opté pour deux couleurs assez proches, un brun gris violet, et un gris froid assez foncé avec deux passages de la plaque sur le même papier... Voici le résultat... Cuisine de graveur...

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